Galerie de photos

Chapitre 4 : MAGHREB - Algérie, Maroc, Mauritanie

Le terme "Maghreb" désigne généralement la région d'Afrique du Nord qui s'étend de la Libye à la Mauritanie et inclut également les pays actuels de la Tunisie, de l'Algérie et du Maroc. Le mot arabe "Maghreb" signifie "ouest géographique" et désigne littéralement "le lieu du coucher de soleil". La vie néolithique est attestée non seulement par les peintures rupestres, mais aussi par de nombreux types d'outils que l'on trouve encore aujourd'hui. Parmi ceux-ci, les mortiers et les meules sont particulièrement impressionnants. On trouve également des faucilles, des lames de flèches, parfois même des outils élaborés avec un poli et des perforations, ainsi que des tessons de poterie, ce qui montre que la région désertique actuelle offrait autrefois un environnement tout à fait vivable, stable pendant des millénaires.

249 - Moghar et-Taghtani (Algérie). - Les célèbres dalles connues depuis 1847 et dont la représentation a été publiées pour la première fois en 1849, sont situées devant un paysage qui laisse déjà deviner un désert. On a dit que la vraie différence entre le nord et le sud était le palmier : il donne des dattes au nord, de dures noix au sud. On voit les gravures sur les dalles face aux maigres jardins de l'oasis.

250 - Moghar et-Taghtani (Algérie). - La gravure profonde et mystérieuse est d'âge néolithique. Peut-être figure-t-elle un homme ? Mais rien n'est sûr. Cette gravure est un premier indice d'une spiritualité affirmée : elle enferme une idée dans un symbole dont Je sens nous échappe. Ce document est un agrandissement de la photo précédente. Hauteur : 0,97 m.

251 - Moghar et-Taghtani (Algérie). - Gravure de l'âge bubalin (néolithique) dont on dit souvent qu'elle représente un archer. Rien n'est moins sûr, bien qu'il s'agisse vraisemblablement d'un humain. Hauteur : 0,37 m.

252 - Moghar et-Taghtani (Algérie). - Gravure de l'âge bubalin. Certains y voient la partie arrière d'un animal. C'est une hypothèse, sans plus. Hauteur : 0,51m.

253 - Moghar et-Taghtani (Algérie). - Sous un petit bovidé finement gravé et deux autruches au-dessous de sa tête, un être curieux, jambes repliées et ouvertes en position d'orant. Les traits verticaux rayant le corps demeurent inexpliqués. Il faut accepter que l'intention du (ou des) graveur ne puisse être dévoilée. Diamètre de la tête : 0,12 m.

254 - Moghar et-Taghtani (Algérie). - Ce bel ensemble de gravures bubalines est typique du problème posé par la lecture des œuvres de cette époque. Au centre, un personnage aux cheveux hirsutes. Les bras, dont les mains sont toujours soulignées, sont en position dite « orante ». Un trait à hauteur de la poitrine n'est pas explicable. Il porte un pagne dont une partie forme une queue (serait-ce une peau d'animal ?). Il domine une scène où un rite semble suivi. A gauche, un curieux ongulé à « tête ronde" porte des cornes étranges. Ses pattes se prolongent dans une figuration humanoïde du même type que celui des photos 251 et 253, mais qui présente peut-être un arc au niveau du bras droit. Au centre et en bas, puis à droite, deux ongulés enlèvent, par leur gravure, toute idée de maladresse de la part du graveur. Noter les liens qui semblent attachés aux pattes arrière des deux ongulés. A l'intérieur de l'un deux, au centre, un petit animal est gravé. L'orant mesure 0,67 m de hauteur.

255 - Thyout (Algérie). - Scène qui a beaucoup choqué à la fin du XIXe siècle. Elle est dite de nos jours" La leçon de chasse ». En fait, on voit en haut de cette gravure néolithique un « lien placentaire" qui unit un être mythique au chasseur visant une autruche suivie par un chien. Entre le « dieu" et la « créature ", un petit ongulé indéterminé. On assiste là à une scène d'invocation à la fécondité. Les trois scènes gravées en-dessous sont strictement de même nature. Sur l'extrême droite de la photo, arrière-train de grand bovidé. Le grand personnage, en bas à gauche, mesure 0,64 m de haut.

256 - Thyout (Algérie). - Même scène que la précédente, mais réduite aux deux personnages unis par le « lien placentaire ».

257 - Thyout (Algérie). - Cette scène propitiatoire met en relation un « archer" tenant dans la main gauche un objet indéterminé. Un lien placentaire l'unit à un petit personnage.

258 - Taghit (Algérie). - Détail de la photo 262. Pied et main gravés.

259 - Taghit (Algérie). - Détail de la photo 262. Gravure de bovidé et signes inexplicables.

260 - Taghit (Algérie). - Curieuse gravure de bovidé dont la queue rejoint une faille naturelle pour la prolonger intentionnellement. Du bout de la corne à la limite du rocher à gauche : 2,40 m.

261 - Taghit (Algérie). - Gravure de bovidé exécuté à trait régulier. La tête est légèrement piquetée. Une autre figuration existe en bas à droite. Le reste représente des surcharges récentes et grossières. Largeur du panneau représenté : 1,30 m.

262 - Taghit (Algérie). - Grande fresque montrant de nombreux bovidés et caprins orientés dans les deux sens. Il n'y a que deux figurations d'homme sous forme de petites gravures schématiques légèrement à droite du centre, en bas de la fresque. En haut, encore plus à droite, on observe une main et un pied gravés. La dalle mesure entre 1,70 m et 2 m de hauteur et 4,50 m de longueur.

263 - Taghit (Algérie). - Détail de la photo 262. Gravures au trait de style homogène. On voit nettement ici deux hommes schématiques.

264 - Taghit (Algérie). - Détail de la photo 262. Il semble que le graveur ait voulu rendre compte de toutes les espèces d'ongulés qu'il connaissait. Le grand bovidé central mesure 0,93 m du haut des cornes au bas des pattes antérieures.

265 - Figuig (Maroc). - Bélier dit « sacré ». Le collier est représenté comme appliqué d'un seul côté. La gravure rend mal compte de sa contemporanéité avec l'animal. Seuls les traits surmontant la tête donnent une allure mystérieuse. De l'arrière-train au front : 0,80m.

266 - Tazka-Tafraout (Maroc). - Ongulé (bélier ?) très schématiquement gravé. Le sexe est néanmoins représenté. De l'extrémité de la corne au sabot avant droit : 1,54 m.

267 - Tazka-Tafraout (Maroc). - Gravure apparentée à la précédente, mais plus élaborée. De la naissance de la queue au bout de la corne : 1,96 m.

268 - Tigane (Maroc). - Gazelles dont la légèreté est bien rendue par la gravure. Beaucoup de traits sans organisation graphique sont peut-être des traces de polissage. Largeur du panneau présenté : 0,45 m.

269 - Icht (Maroc). - Curieuse gravure d'identification difficile. Un ongulé est surmonté par une autre gravure partant de la queue et aboutissant au museau. De la queue au museau : 0,30 m.

270 - Azib n'Ikkis (Maroc). - Epoque des métaux. Extraordinaire oiseau (par les pattes) au corps carré. L'une des pattes a cinq doigts, l'autre six. Les ailes (?) laissent pendre des rémiges (?). A droite, deux poignards. Hauteur du sujet : 0,95 m.

271 - Tigane (Maroc). - Animal gravé au trait profond. Une gibbosité domine le cou, mais on ne sait de quoiil s'agit. Noter les croisillons dans le train arrière. Du museau à la queue : 0,38 m.

272 - Tigane (Maroc). - Rhinocéros gravé. Intéressant par l'indication climatique qu'il donne. Il est très schématisé et ne montre qu'une seule corne. Dans le même style, entre les pattes, un autre animal indéterminé. Noter sur toute la surface représentée les traits en désordre. Longueur : 0,14 m.

273 - Tigane (Maroc). - Epoque du " bubale ». Autre rhinocéros gravé. Il a, cette fois, deux cornes et des oreilles bien marquées. Longueur de la corne avant à l'arrière-train : 0,38 m.

274 - Smara. Très belle gazelle aux pattes filiformes, comme il en existe de très nombreuses dans la région. Elle est suivie par une autre, moins bien gravée et surmontée par un sujet plus petit. Largeur du panneau représenté : 1,15 m.

275 - Région de Tiflit. - Eléphants gravés schématiquement, trait profond. La paire de pattes a été rendue par un trait médian dans les jambes. Hauteur du crâne au pied avant : 0,35 m.

276 - Région de Merem. - Un ongulé à gauche, et deux girafes à droite. La crinière est d'une longueur exagérée. Remarquer que l'utilisation de la surface rocheuse est portée à son maximum avec la girafe à droite. Des oreilles de cette dernière au bout des pattes : 0,77 m.

277 - Région de Smara. - Bubale (le fameux Pelorouis antiquus Duv.) dont les cornes, en vue aérienne, tranchent avec le corps montré en profil. Gravure au trait profond. Une interprétation propose de voir l'animal couché et frappé par des traits. Longueur de la queue au naseau : 0,27 m.

280 - Col d'Amoggiar (Mauritanie). - Autruche peinte en blanc jaunâtre. De la tête aux pattes : 0,09 m de hauteur.

281 - Col d'Amoggiar (Mauritanie). - Fresque de personnages peints à l'ocre rouge dans un petit abri sous roche isolé. On devine, en haut à gauche, des personnages debout ayant chacun la main droite sur la hanche et la gauche tendue vers le voisin. Le deuxième tient un arc de la main droite. Le troisième personnage tient la main du deuxième et porte une sorte de jupe ballon. En dessous, à droite, un cavalier, une personne assise et un petit bovidé. Œuvre très dégradée par l'érosion due au vent.

282 - Oumat-el-Ham (Mauritanie). - Deux antilopes peintes à l'ocre rouge et opposées par l'arrière-train. La bête de droite ne présente qu'une patte avant et une patte arrière. Longueur de museau à museau : 0,38m.

283 - Oumat-el-Harn, (Mauritanie). - Rhinocéros peint à l'ocre rouge (découverte de Maximilien Bruggmann en 1969), Longueur : 0,18 rn

284 - Noudache (Mauritanie). - Char de style très décadent et impossible à dater. L'intérêt de ce char, peint à l'ocre rouge et tiré par des bœufs, réside dans la tête d'asinien du conducteur. De la tête des bœufs à la tête du conducteur : 0,25 m.

285 - Noudache (Mauritanie). - Char tiré par deux bœufs et exécuté à l'ocre rouge. Essieu à deux roues. Le conducteur est ici un homme. La girafe est involontairement comique en fonction de la longueur du cou et de la longueur démesurée de la queue. Du museau de la girafe à la tête du conducteur : 0,48 m.