L'eau est un impératif absolu, mais en général elle n'est pas si rare ni si difficile à atteindre que l'on ne puisse vivre dans sa proximité rassurante. L'image charmante des porteuses d'eau de Tébaram, entre Tahoua et Filingué (Niger), nous fait toucher du doigt l'une des préoccupations majeures des nomades sahariens : se procurer le précieux liquide, le transporter et le conserver. Les calebasses utilisées ici indiquent un village semi-sédentaire, car, dans la réalité, le caravanier se sert d'une outre faite d'une peau de chèvre, la célèbre guerba. Avant tout départ, c'est elle qui retient toute l'attention; on la disperse sur chaque chameau pour éviter qu'elle soit perdue ou avariée en bloc, on vérifie son état, les coutures, les lacets qui attachent son goulot, les cordes qui la suspendent. L'eau conditionne ici tous les projets, et bien des hommes ont perdu la vie pour ne pas avoir attaché suffisamment d'importance à ce grave problème. - Niger - 1970
L'eau est un impératif absolu, mais en général elle n'est pas si rare ni si difficile à atteindre que l'on ne puisse vivre dans sa proximité rassurante. L'image charmante des porteuses d'eau de Tébaram, entre Tahoua et Filingué (Niger), nous fait toucher du doigt l'une des préoccupations majeures des nomades sahariens : se procurer le précieux liquide, le transporter et le conserver. Les calebasses utilisées ici indiquent un village semi-sédentaire, car, dans la réalité, le caravanier se sert d'une outre faite d'une peau de chèvre, la célèbre guerba. Avant tout départ, c'est elle qui retient toute l'attention; on la disperse sur chaque chameau pour éviter qu'elle soit perdue ou avariée en bloc, on vérifie son état, les coutures, les lacets qui attachent son goulot, les cordes qui la suspendent. L'eau conditionne ici tous les projets, et bien des hommes ont perdu la vie pour ne pas avoir attaché suffisamment d'importance à ce grave problème. - Niger - 1970