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Peintures

Homme d'image et de communication, Maximilien Bruggmann a toujours voulu peindre, mais jusqu'à ces dernières années, il n'a jamais trouvé le temps ni la sérénité nécessaires pour s’y mettre. Riche des souvenirs et des émotions qui I ‘habitent, il a enfin pu assouvir son rêve. Depuis quelques années, en effet, il développe un travail pictural nourri par les images recueillies aux quatre coins du monde et par l’expression graphique. Ainsi, pour la première fois au Centre Y -Parc, l’artiste suisse expose 37 peintures à l’acrylique. Ces œuvres, exécutées avec précision et minutie au pinceau ou porteuses d’un élan gestuel dicté par une peinture appliquée à la spatule japonaise sur le support en bois, nous révèlent le jardin secret de Maximilien Bruggmann, sa vision du monde, ses émotions, ses coups de cœur.
Au gré de cette exposition, on découvre des villes méditerranéennes structurées par un intense réseau de ruelles, de passages, de portes, d' escaliers et rythmées par cette indescriptible lumière du Sud faisant chanter le bleu de la mer, du ciel et des éléments d' architectures peints ou révélant la douceur infinie des ocres dialoguant avec le blanc des façades ou avec celui des voiles latines ou des fortunes carrées des bateaux doublant le phare. Dans un tout autre registre, on découvre les peintures géométriques qui, portées par une habile construction géométrique issue de l’alternance des couleurs, des lignes directrices noires, des espaces laissés en blanc, nous rappellent que Maximilien Bruggmann est graphiste et qu'il maîtrise donc à la perfection les espaces, les supports et le délicat cheminement des lignes. Autre visage de cette exposition, les peintures qui nous rappellent les voyages et les découvertes du photographe. Pendant plus de quarante années, ce dernier n’a pas cessé, en effet, de sillonner la planète pour aller à la rencontre des différentes cultures, des paysages et des peuples des pays et contrées qu'il traversait. Ces voyages ont abouti à la publication d'une cinquantaine de monographies' et livres d'art, permettant ainsi au public, à travers de remarquables photographies, de rêver, de voyager et de partager des moments de grand bonheur. Aujourd'hui, riche de ces souvenirs, le peintre, photographe et graphiste Maximilien Bruggmann troque régulièrement ses appareils photographiques contre le pinceau et la spatule pour nous livrer les fragments d'un des sin traditionnel ornant un tapis de selle targui ou l'image éternelle et rayonnante d’un mandala, ou encore, ce chat péruvien qui, stylisé sur tissu dans un tracé tellement élégant et juste, porte en lui tout le mystère de l'âme féline.
Sur cet itinéraire balisé par les images, les lignes, les couleurs, les compositions géométriques ou les villes construites à la spatule souffle le vent de l’aventure, se reflète la mémoire du monde et des hommes.