Santo Tomás est le patron du célèbre village indien de Chichicastenango, au Guatemala. Les fêtes indigènes des anciens temps ont subi l'influence plus ou moins profonde de la religion catholique à laquelle elles ont emprunté de nombreux éléments. C'est ainsi que chaque village des hauts-plateaux a son patron ou sa patronne dont le jour est célébré avec faste. La procession est suivie par une foule fervente. - 1977

L'un des personnages les plus importants et les plus estimés d'une procession à Chichicastenango, au Guatemala. C'est le principal ou chef religieux de la communauté, qui dirige toutes les cérémonies et les rites célébrés par les membres de son groupe. On le connaît aussi sous le nom d'anciano ou de pasado (ancien). Pour arriver à occuper ce poste envié, il a dû exercer, sa vie durant, les fonctions les plus diverses, se consacrant successivement à l'église et aux objets de culte, organisant les processions et servant le saint patron de son village. Le principal est un homme respecté qui agit de concert avec le chiman ou prêtre indigène de la collectivité. L'un et l'autre sont les défenseurs les plus fidèles de la tradition. Ils cherchent aussi, par leur exemple, à maintenir l'équilibre et à sauvegarder la morale qui règnent au sein de leur groupe. Le principal est généralement issu d'une famille assez aisée, ce qui n'est pas obligatoirement le cas de ses aides les plus proches. Pourtant, les uns et les autres s'efforcent d'accomplir des tâches qui visent au développement matériel et spirituel des représentants de leur clan. - 1977

Le 21 décembre, à Chichicastenango, les indigènes célèbrent le jour de Santo Tomás, patron de ce beau village guatémaltèque. Le marimba, xylophone d'origine africaine, que l'on trouve dans la plupart des localités, a vraisemblablement été introduit en Amérique Centrale durant l'esclavage. Mais il n'a pas été sans subir, au cours du temps, des modifications importantes tant en ce qui concerne sa forme que ses dimensions. C'est un instrument volumineux qui compte plusieurs dizaines de touches en bois, chacune d'elles étant pourvue d'une caisse de résonance. Deux ou trois indigènes se tiennent debout, devant ce clavier, sur lequel ils frappent au moyen de petits bâtons. Dans de nombreuses fêtes populaires, ils sont encore accompagnés de joueurs d'instruments à vent tels que des saxophones, des trompettes et des trombones. Ces derniers, venus d'Europe, ont été aussitôt adoptés par les autochtones. - 1977

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