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Les propriétaires d'une estancia sont très souvent des descendants d'immigrants venus d'Europe. Ils se consacrent à l'élevage des moutons en vue de la production massive de la laine. Ce domaine s'appelle Cancha Carreras. Il se trouve entre Río Turbio et Calafate (province de Santa Cruz). Une estancia se compose de plusieurs bâtiments : maisons d'habitation, galpones, ateliers, magasins, garages, salles de réunions et de spectacles, bibliothèques, etc. Dans certains domaines, on aperçoit même un aéroport où se posent de petits avions qui permettent des liaisons rapides entre la propriété et la capitale de la nation. Les estancias sont séparées les unes des autres par d'énormes distances et se trouvent pratiquement coupées du reste du monde. Le contact est maintenu grâce à l'existence d'un poste émetteur-récepteur, qui communique également avec les villes de province. Des sources assurent l'approvisionnement en eau. Elles favorisent aussi la croissance de diverses plantes. Tout autour de l'estancia s'étend la steppe herbeuse de la pampa dans laquelle paissent en toute tranquillité les animaux domestiques. - 1973

Des gauchos de l'estancia Palitué (province de Neuquén) vont se rendre au corral (parc à bestiaux) où se trouvent réunis tous les animaux domestiques que compte le domaine. Ils vont opérer un tri sévère de ces derniers. Ils se consacrent à ce travail toutes les fois qu'ils ne sont pas appelés à réaliser d'autres tâches. Mais, dans un cas comme dans les autres, les gauchos se déplacent toujours à cheval qui constitue leur moyen de transport favori, mettant très rarement pied à terre. Ils emportent avec eux les accessoires indispensables à l'accomplissement de leur travail. - 1973

Des vaches de l'estancia Palitué (province de Neuquén), qui viennent de mettre au monde leurs petits, se trouvent rassemblées dans le corral. Les gauchos ne vont pas tarder à faire leur apparition afin de se livrer à un travail d'une extrême importance. Il s'agit de séparer les génisses de leurs mères, ce qui ne va pas sans quelques difficultés. Puis les vaches sont reconduites par les gauchos dans leurs pâturages respectifs où elles finiront par acquérir le poids nécessaire. Elles ont besoin, pour arriver à ce résultat, d'être parfaitement tranquilles, d'où la cruelle nécessité de leur enlever leur progéniture. Les pâturages sont choisis pour la qualité de leur herbe. Finalement, les vaches sont envoyées par camions aux abattoirs et la viande est conservée dans les frigorifiques de la capitale. Ces mesures se justifient par le fait que les Argentins ont une alimentation essentiellement carnée. Mais il faut aussi souligner que la production et la vente de la viande à l'étranger constituent l'une des principales activités économiques de la nation argentine. - 1973